LerĂ©alisateur et scĂ©nariste italien s'entretient en français avec Christian Defaye sur son nouveau film. Dernier de la trilogie commencĂ©e par "Il Ă©tait une Film de gangsters mutĂ© en songerie opiacĂ©e et proustienne, le plus beau film du monde, restaurĂ© et augmentĂ© de scĂšnes inĂ©dites. Faut-il rappeler que cet ultime Leone est le plus beau film du monde ? Faut-il redire les boucles du temps proustiennes, l’amitiĂ© violente entre Noodles et Max, l’amour malade entre Noodles et Deborah, la comparaison entre l’opium et la cinĂ©philie, la partition sublime de Morricone, les splendides enchaĂźnements du montage, le New York recréé Ă  MontrĂ©al, Ă  Paris, Ă  Venise
 et Ă  New York, le parallĂ©lisme entre Noodles qui dĂ©lire sa vie et Leone qui rĂȘve le cinĂ©ma amĂ©ricain dans sa version mĂ©lancolique d’ancien enfant ? Oui, pour ceux qui ne l’ont jamais vu. Quant Ă  ceux qui ont dĂ©jĂ  fait la visite dans la tĂȘte de Leone-Noodles, ils n’en sont toujours pas revenus. Ce masterpiece ressort en salle en copie numĂ©rique restaurĂ©e par la Cineteca di Bologna et
 roulez tambours, sonnez hautbois, rĂ©sonnez musettes
 ajoutde huit scĂšnes inĂ©dites ! DĂ©roulons le fil de ces vingt-deux minutes nouvelles par le menu, avec une remarque prĂ©liminaire retrouvĂ©es sur des bobines positives altĂ©rĂ©es par le temps, ces scĂšnes sont Ă©talonnĂ©es en dominante vert-bleu qui tranche avec les couleurs chaudes du film et leur confĂšre un aspect exogĂšne. ScĂšne 1. Le vieux Noodles De Niro, grimĂ© vient de dĂ©couvrir le caveau luxueux oĂč reposent ses amis. A la sortie, il rencontre la directrice du cimetiĂšre jouĂ©e par l’inquiĂ©tante Louise Fletcher et lui pose des questions sur l’inconnu portant son nom David “Noodles” Aaronson, propriĂ©taire du caveau. Au cours de cette conversation, Noodles se pense suivi par une limousine noire dont il note le numĂ©ro d’immatriculation. La scĂšne surligne ce que l’on pressentait sans elle Noodles est dans le viseur des mystĂ©rieux commanditaires qui l’ont fait revenir Ă  New York trente-cinq ans aprĂšs ses annĂ©es gangster. ScĂšne 2. La bande de Max et Noodles, jeunes adultes, foncent en voiture dans la mer. Tandis que les autres Ă©mergent en rigolant, Noodles ne rĂ©apparaĂźt pas. InquiĂ©tude. La scĂšne fait Ă©cho avec celle oĂč, adolescents, ils Ă©taient tombĂ©s Ă  l’eau en repĂȘchant les caisses de marchandise de leur premier gros coup lĂ , c’était Max qui tardait Ă  refaire surface. ScĂšne 3. Noodles, alors sexagĂ©naire, fait une premiĂšre incursion devant le portail de la propriĂ©tĂ© retrouvĂ©e grĂące au numĂ©ro d’immatriculation de la limo aperçue au cimetiĂšre, laquelle apparaĂźt dans la rue
 et explose. Noodles et le spectateur ne savent pas encore qu’elle est celle de Max/Bailey. Le duel mĂ©taphysique entre Noodles et Max se prĂ©cise mais le jeu de piste Ă©tait dĂ©jĂ  lisible dans la version prĂ©cĂ©dente. ScĂšne 4. Noodles discute avec le chauffeur de la limousine qui conduira le jeune homme et Deborah Ă  un dĂźner romantique dont l’issue sera le viol de la jeune femme. De quoi parlent les deux hommes ? Des nazis qui commencent Ă  massacrer les Juifs en Europe on est en 1933, de l’incompatibilitĂ© entre l’éthique juive et le gangstĂ©risme
 Dialogue qui confirme ce que j’ai toujours pensĂ© de ce film sans en ĂȘtre absolument certain Il Ă©tait une fois en AmĂ©rique Ă©voque de façon allusive la Shoah et la disparition du Yiddishland. A noter que le chauffeur est jouĂ© par Arnon Milchan, le producteur israĂ©lo-amĂ©ricain du film. ScĂšne 5. Deborah boit un verre au buffet Belle Epoque de Grand Central en rĂ©alitĂ© notre gare du Nord avant de prendre son train pour Hollywood et de quitter Noodles. ScĂšne 6. DĂ©primĂ© par sa rupture avec Deborah, complĂštement ivre, Noodles rencontre Eve dans un bar oĂč elle tapine. Il la fait monter dans sa chambre, lui glisse un gros billet et lui demande de le laisser l’appeler Deborah. Elle accepte avec le sourire mais malgrĂ© cela, Noodles ne parvient pas Ă  bander. Quand il se rĂ©veille, elle est dĂ©jĂ  partie mais lui a laissĂ© un mot “La prochaine fois, j’espĂšre moins d’argent et plus de travail.” TrĂšs belle sĂ©quence, illuminĂ©e par la superbe Darlanne Fluegel, la quatriĂšme et trop peu louĂ©e grande actrice de ce film. ScĂšne 7. BientĂŽt les retrouvailles entre Deborah et Noodles, mais leur histoire est sans retour. Pour l’heure, sur scĂšne, Deborah joue le rĂŽle de ClĂ©opĂątre. L’intĂ©rĂȘt est de la voir exercer son mĂ©tier d’actrice, avec une sorte de masque mortuaire, dans un rĂŽle qui fait Ă©cho Ă  sa situation de femme vieillissante, affectivement “dĂ©jĂ  morte”. ScĂšne 8. Avant son showdown anti-climax avec Noodles, Max momifiĂ© discute avec son vieux “partenaire”, le syndicaliste O’Donnell, dans son bureau-tombeau. Max est sĂ©nateur, engluĂ© dans des affaires, cernĂ© par des tueurs. O’Donnell est un leader puissant et corrompu qui conseille Ă  Max de se suicider, avant de lui faire signer un ultime pacte faustien. Aucune de ces scĂšnes inĂ©dites ne rĂ©volutionne le film. Elles prĂ©cisent certains contours scĂ©naristiques, parfois inutilement, Ă©clairent un peu plus sa dimension juive, approfondissent le portrait de Noodles, insistent sur les liens entre pouvoir, syndicalisme et mafia. Il Ă©tait une fois en AmĂ©rique avait Ă©tĂ© massacrĂ© par le distributeur amĂ©ricain, Warner, qui avait cru bon de ramener le film de 4 h 25 Ă  2 h 19, et de replacer toutes les sĂ©quences chronologiquement. Un vĂ©ritable crime artistique. La version connue jusqu’à prĂ©sent, acceptĂ©e par Leone, faisait 3 h 49. Cette version nouvelle menĂ©e par les enfants Leone dure 4 h 11 et correspond au vrai dĂ©sir du cinĂ©aste. Pourtant, ces sĂ©quences prouvent par l’absurde que quelques coupes bien ajustĂ©es n’ont pas fait de mal au film, voire l’ont amĂ©liorĂ©, une ellipse Ă©tant parfois prĂ©fĂ©rable Ă  une scĂšne explicite. Mon plaisir Ă©tant la petite discussion entre Noodles et son chauffeur ainsi que sa rencontre avec Eve, deux belles scĂšnes, mĂȘme si elles ne changent pas fondamentalement l’ensemble. Au final, 3 h 49 ou 4 h 11, plus beau film du monde. Critiques
\n\n\nil était une fois en amérique film
Lefilm Il Ă©tait une fois en AmĂ©rique de Sergio Leone avec Robert De Niro, James Woods, Elizabeth McGovern. Bande annonce, sĂ©ances, date de sortie et Écrans & TV 3 minutes Ă  lire PubliĂ© le 04/03/22 mis Ă  jour le 07/03/22 Partager Il Ă©tait une fois en AmĂ©rique », de Sergio Leone 1984. Warner Bros Le film de Sergio Leone, diffusĂ© ce dimanche 6 mars sur Arte, relate les souvenirs d’un ancien gangster plongĂ© dans le trafic d’alcool pendant les annĂ©es de prohibition. Analyse de la sĂ©quence du meurtre du tout jeune Dominic, scĂšne capitale et bouleversante sur fond de flĂ»te de Pan. Longtemps considĂ©rĂ© comme l’inventeur d’un genre divertissant mais mineur baptisĂ© non sans un brin de mĂ©pris western spaghetti », Sergio Leone dut attendre la sortie d’Il Ă©tait une fois en AmĂ©rique pour ĂȘtre regardĂ© d’un meilleur Ɠil par une certaine critique obstinĂ©e Ă  ne voir en lui qu’un dĂ©mythificateur. EmbrassĂ©e dans sa totalitĂ©, l’Ɠuvre n’est pourtant que symboles et archĂ©types, merveilleux et grotesque, incessants miroitements entre passĂ© et prĂ©sent, tragĂ©die, fantasme et bouffonnerie le langage mĂȘme des mythes. Il Ă©tait une fois les “gueules” de Sergio Leone Comme ceux d’Eisenstein, de Welles ou de Kubrick, les films de Leone se dĂ©roulent Ă  la lisiĂšre du rĂȘve, du bizarre et de l’invraisemblable tout en approchant des vĂ©ritĂ©s Ă©ternelles. Bien sĂ»r, cela ne va pas sans quelque dĂ©construction du faux ordinaire, de la rĂ©alitĂ© » prĂ©mĂąchĂ©e ; le rĂ©el brut ne surgira qu’au prix de cette cruautĂ©. La sĂ©quence centrale d’Il Ă©tait une fois en AmĂ©rique, celle oĂč tout bascule, en est la parfaite illustration. Elle s’ouvre sur un plan large composĂ© comme un tableau. Deux rangĂ©es d’immeubles en briques encadrent une rue quasi dĂ©serte. De la fumĂ©e sort d’un sol dĂ©trempĂ©. Au fond, massif, imposant, le pont de Manhattan opĂšre une trouĂ©e bleu-gris sur les teintes marron, ocre et rouge foncĂ©. Ce n’est pas un canyon de l’Ouest amĂ©ricain, mais cet espace n’est pas moins mythique. Ici, les hommes, venus de la mer, ont bĂąti en hauteur, cru toucher Ă  l’éternitĂ©. Et c’est bien ce que les cinq gamins qui traverse nt le cadre pensent avoir eux aussi atteint. Le rĂȘve amĂ©ricain, sortir de la misĂšre, manipuler l’argent, dominer la Babel de verre et de mĂ©tal, Ă©galer les dieux. Mais ces petits gars vĂȘtus comme les gangsters Ă  la derniĂšre mode ont endossĂ© des habits trop grands pour eux. Et oubliĂ© que les dieux rĂ©clament toujours un sacrifice. Le plus jeune d’entre eux, Dominic, danse et virevolte, s’échappe Ă  droite, tandis que Cockeye littĂ©ralement, ƒil de bite » l’accompagne de sa flĂ»te de Pan. Des voitures, des charrettes apparaissent. Le pays se construit encore, oscillant entre la vieille Europe et une modernitĂ© rutilante. Deux policiers Ă  cheval lorgnent le groupe, qui ralentit un peu. On a beau arpenter le pavĂ© en se balançant Ă  la maniĂšre des durs, on reste des gosses qui craignent le coup de bĂąton. La menace passĂ©e, Dominic poursuit sa course et, se dĂ©tachant des autres, s’élance dans un tunnel. Soudain, il se fige. Silence et flĂ»te de Pan Une silhouette se dirige vers lui, bouchant l’issue, fermant son destin. À toute allure, l’enfant revient vers Maxie, Cockeye, Patsy et Noodles en criant Bugsy comin’ ! Run ! » En contrechamp, les quatre amis s’arrĂȘtent, hĂ©bĂ©tĂ©s. Bugsy, leur rival, leur avait dĂ©jĂ  cassĂ© la gueule. Cette fois, il vient pour tuer. Bref silence. Seconde interminable. Et soudain, la flĂ»te de Pan reparaĂźt avec un autre thĂšme d’Ennio Morricone, tragique, trĂšs haut perchĂ©. On croit entendre un oiseau de malheur, voir battre les ailes de l’épouvante. s Bravo Il Ă©tait une fois en AmĂ©rique Sergio Leone Le plan est l’un des plus beaux de l’histoire du cinĂ©ma. Au ralenti, les cinq enfants fuient vers la camĂ©ra et s’efforcent de se cacher. En retard, Dominic demeure seul au milieu de la rue quand retentit le premier coup de feu. Il s’effondre, touchĂ© au dos. Noodles se prĂ©cipite et le traĂźne Ă  l’écart, le pont monumental toujours dressĂ©, indiffĂ©rent, Ă  l’arriĂšre-plan. Dominic ouvre un Ɠil, prononce Noodles, I slipped » Noodles, j’ai dĂ©rapĂ© » et meurt. Image de pietĂ , aucun ange n’a Ă©tĂ© envoyĂ© pour arrĂȘter la main sacrificielle posĂ©e sur l’enfant. Capture d’écran du plan sur Noodles qui soutient encore le petit garçon sans vie. Warner Bros / Capture d'Ă©cran ContreplongĂ©e sur Noodles, qui soutient encore le petit garçon sans vie. Image de pietĂ . Aucun ange n’a Ă©tĂ© envoyĂ© pour arrĂȘter la main sacrificielle posĂ©e sur l’enfant. Tout a Ă©tĂ© affaire de regard, des flics sur les enfants, des enfants dĂ©couvrant l’assassin, de celui-ci visant le plus faible d’entre eux, de Dominic Ă  Noodles qui, ne sachant plus oĂč poser ses yeux, se trouve dĂ©possĂ©dĂ© en un instant de son enfance et de son innocence. BientĂŽt, lui aussi va tuer. Avant le tout dernier plan du film, on ne le verra plus rire, plus jouir, Ă  peine vivre. Se hisser jusqu’à l’AmĂ©rique impliquait la perte du corps et de l’ñme. Le reste du parcours de Noodles ne sera que destruction, errances fantomatiques et erreurs tragiques, solitude sans remĂšde. Il n’y a de mythes qu’inaccessibles. Mais en l’attestant, le cinĂ©ma de Sergio Leone offre en consolation la nostalgie et la pitiĂ©, la beautĂ© des images, des sons, des expressions. Et restitue un peu de ce paradis perdu notre humanitĂ©. À voir r Il Ă©tait une fois en AmĂ©rique, de Sergio Leone, dimanche 6 mars Ă  21h05 sur Arte. Partager Contribuer
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Il Ă©tait une fois en AmĂ©rique SĂ©ances News Bandes-annonces Casting Critiques spectateurs Critiques presse Streaming VOD Bande-annonce SĂ©ances 1 Streaming VOD Spectateurs 4,5 22481 notes dont 831 critiques noter de voirRĂ©diger ma critique Synopsis Interdit aux moins de 12 ans A New York, Ă  la fin de la prohibition, Noodles se rĂ©fugie dans une fumerie d'opium aprĂšs un coup qui a mal tournĂ©. Plus de trente ans plus tard, il est de retour en ville et se remĂ©more son passĂ© de gangster de sa jeunesse de voyou dans les annĂ©es 20, marquĂ©e par sa rencontre avec son ami Max et leurs nombreux trafics dans le ghetto juif de la ville, jusqu'Ă  la pĂ©riode de prohibition oĂč leur bande, liĂ©e par une profonde amitiĂ©, s'enrichit et marque son ascension dans la pĂšgre grĂące au commerce illĂ©gal d'alcool. Noodles se rappelle aussi de sa relation amoureuse Ă©chouĂ©e avec Deborah durant toute sa vie. Une oeuvre crĂ©pusculaire dense et sublime, ultime volet de la cĂ©lĂšbre trilogie de Sergio Leone et dernier film incontournable du cinĂ©aste dans sa version longue Regarder ce film En SVOD / Streaming par abonnement Amazon Prime VideoAbonnement Disney+Abonnement Voir toutes les offres de streaming Orange Location dĂšs 2,99 € VIVA Achat dĂšs 11,99 € HD PremiereMax Achat dĂšs 11,99 € HD Voir toutes les offres VODService proposĂ© par Voir toutes les offres DVD BLU-RAY SĂ©ances Soustons Bande-annonce 151 Interviews, making-of et extraits 5 vidĂ©os DerniĂšres news 30 news sur ce film Acteurs et actrices Casting complet et Ă©quipe technique Critique Presse Cahiers du CinĂ©ma France Soir L'Express Les Inrockuptibles LibĂ©ration Positif TĂ©lĂ©rama Chaque magazine ou journal ayant son propre systĂšme de notation, toutes les notes attribuĂ©es sont remises au barĂȘme de AlloCinĂ©, de 1 Ă  5 Ă©toiles. Retrouvez plus d'infos sur notre page Revue de presse pour en savoir plus. 8 articles de presse Critiques Spectateurs Ultime oeuvre de Sergio Leone, son testament dont il consacra douze annĂ©es de sa vie, notamment pour prĂ©parer le scĂ©nario adaptĂ© du livre "The Hoods" de Harry Grey. Il nous fait suivre le destin de Noodle sur trois Ă©poques diffĂ©rentes, rĂ©guliĂšrement liĂ© Ă  trois amis dont Max et un amour pour Deborah qu'il a rencontre lors de sa jeunesse. Ultime testament qui fut pourtant massacrĂ© Ă  sa sortie, notamment par les producteurs amĂ©ricain ... Lire plus Un rĂȘve. Et si tout cela n'Ă©tait qu'un rĂȘve ? Comment le dĂ©finir autrement ? Leone lui-mĂȘme avait prĂ©cisĂ© Ă  un spectateur curieux que son film commençait et se terminait dans une fumerie d'opium... Ce qui signifie que durant prĂšs de 4 heures, nous n'avons peut-ĂȘtre observĂ© qu'un fantasme dĂ©mesurĂ©. En tout cas, c'est vraiment ce que j'ai ressenti. Il avait rebaptisĂ© l'oeuvre "il Ă©tait une fois un certain cinĂ©ma" en expliquant que ... Lire plus Waouw, waouw, waoux... "C'est gĂ©ant" ! Je ressors du troisiĂšme visionnage de cette oeuvre et c'est toujours la premiĂšre chose qui me traverse l'esprit dĂšs que survient le gĂ©nĂ©rique de fin, mais c'est aussi une impression, celle d'avoir vu passer toute une vie ou bien des vies! en 225 minutes... Sergio Leone, rĂ©alisateur italien, a dĂ©jĂ  consacrĂ© la plupart de ses autres films Ă  l'histoire amĂ©ricaine, filmographie hĂ©las bien courte ... Lire plus Cela faisait longtemps que je voulais voir ce film, mais, et ne me l'explique pas vraiment, j'ai retardĂ© l'Ă©chĂ©ance de plus en plus, en attendant le moment oĂč je n'en pourrai plus d'attendre et que je ne puisse pas voir un autre film que "Il Ă©tait une fois en AmĂ©rique". Mais, ce faisant, je risquais d'ĂȘtre déçu, aprĂšs tout le temps que j'ai attendu pour voir ce film, aprĂšs tout le bien qu'on m'a dit sur celui-ci, vous ne pouvez pas ... Lire plus 831 Critiques Spectateurs Photos 15 Photos Secrets de tournage 3e volet d'une saga amĂ©ricaine Sergio Leone signe ici le troisiĂšme volet d'une saga portant sur plusieurs pĂ©riodes clĂ©s de l'histoire amĂ©ricaine. Le premier opus, Il Ă©tait une fois dans l'Ouest, se situait Ă  l'Ă©poque de la conquĂȘte de l'Ouest. L'action du deuxiĂšme Ă©pisode, Il Ă©tait une fois la rĂ©volution, se dĂ©roulait en pleine rĂ©volution mexicaine, tandis que Il Ă©tait une fois en AmĂ©rique clĂŽture cette trilogie en revenant sur la Prohibition et l'avĂšnement du gangstĂ©risme. Une partition inoubliable La bande originale d' Il Ă©tait une fois en AmĂ©rique est l'oeuvre d' Ennio Morricone, complice habituel de Sergio Leone, pour qui il a Ă©crit cette partition mĂ©lancolique plus d'une dizaine d'annĂ©es avant le dĂ©but du tournage et qui, au terme d'une longue maturation, est devenu l'un des plus grands classiques de la musique de film. Le testament de Sergio Leone Il Ă©tait une fois en AmĂ©rique est le dernier film de Sergio Leone. En 1989, l'annĂ©e de sa mort, le rĂ©alisateur travaillait sur un projet de long mĂ©trage portant sur le siĂšge de Leningrad. 22 Secrets de tournage Infos techniques NationalitĂ©s Italie Distributeur Carlotta Films RĂ©compenses 2 prix et 9 nominations AnnĂ©e de production 1984 Date de sortie DVD 31/07/2003 Date de sortie Blu-ray 11/01/2011 Date de sortie VOD 31/01/2016 Type de film Long-mĂ©trage Secrets de tournage 22 anecdotes Budget 30 000 000 $ Date de reprise 06/05/2015 Langues Anglais Format production - Couleur Couleur Format audio - Format de projection - N° de Visa - Si vous aimez ce film, vous pourriez aimer ... Commentaires

Ilétait une fois en Amérique (Once Upon a Time in America) est le dernier film réalisé par Sergio Leone, sorti en 1984. Il s'agit d'un film américano-italien adapté du roman The Hoods (1952) de Harry Grey. Les acteurs principaux sont Robert De Niro, James Woods et Elizabeth McGovern. Le film

Sergio Leone, 1984 LE COMMENTAIRE Personne ne touche jamais au grisbi cf Les tontons flingueurs. Pas de ligne d’arrivĂ©e. Juste des Ă©tapes. Les rĂ©compenses se transforment en avances sur honoraires. L’appĂ©tit de plus cf There will be blood. Jamais assez. À l’infini. Ce qui ressemble Ă  une Ă©pilogue n’est finalement rien d’autre qu’un prologue. LE PITCH Un gangster revient sur les lieux du crime. LE RÉSUMÉ David Noodles » Aaronson Robert de Niro revient Ă  New York, des annĂ©es aprĂšs avoir du fuir Ă  Buffalo. Des annĂ©es aprĂšs la mort de ses amis Patrick Goldberg James Hayden, Philippe Stein William Forsythe et Maximilian Bercovicz James Woods qu’il avait dĂ©noncĂ©s Ă  la police – sur les conseils de Carol Tuesday Weld. If you were all in jail first, there wouldn’t be any bank job. Noodles revient aprĂšs avoir reçu une mystĂ©rieuse note de la part d’un rabbin, l’informant que les tombent de ses amis allaient ĂȘtre dĂ©placĂ©es au cimetiĂšre de Riverdale. Quelqu’un sait visiblement qu’il se cache. Where’s he hiding? De retour dans le lower East Side, chez Fat Moe Larry Rapp, David se refait l’histoire Les grands dĂ©buts dans les annĂ©es 20. Quand il regardait Deborah Jennifer Connelly Ă  travers un oeilleton, celle qui serait la femme de sa vie. Les premiĂšres petites arnaques pour Bugsy James Russo. L’ambition. Les plus grosses arnaques pour Al Capuano Clem Caserta. Le butin planquĂ© dans un casier de consigne Ă  la gare. Jusqu’à la mort de Dominic Noah Moazezi, abattu par Bugsy. Noodles se venge et Ă©cope d’une peine de prison, sans passer par la case dĂ©part cf Bad Boys. À sa sortie, douze ans plus tard, il retrouve ses amis. C’est reparti pour les braquages et la contrebande d’alcool. C’est Ă  Detroit qu’il fait la rencontre de Carol pour la premiĂšre fois, en la violant malgrĂ© l’ordre de Joe Burt Young. Tout comme il viole Deborah dans une limousine cf Irreversible, Comme si de rien n’était, aprĂšs qu’elle l’informe de sa dĂ©cision de vouloir poursuivre sa carriĂšre en Californie. I’m leaving tomorrow to go to Hollywood. Puis vint la fin de la prohibition, avec l’obligation pour ces gangsters de trouver de nouveaux relais de croissance. Max a l’ambition de braquer la rĂ©serve fĂ©dĂ©rale. Noodles le dĂ©nonce pour Ă©viter de plus gros ennuis. L’arrestation se passe mal, les trois compĂšres sont abattus. Les annĂ©es ont passĂ©. Noodles retrouve la trace de Deborah, dĂ©sormais compagne du sĂ©nateur Bailey, qui n’est autre que
 Max. Max a profitĂ© de ses liens avec la police corrompue pour Ă©chapper au rĂšglement de compte, et changer d’identitĂ©. Homme politique puissant mais menacĂ©, ses jours sont maintenant comptĂ©s. Il demande Ă  son ami de finir le travail. Noodles refuse, tout en lui souhaitant le meilleur. I hope the investigation turns out to be nothing. It’d be a shame to see a lifetime of work go to waste. Noodles quitte la propriĂ©tĂ© Ă  cĂŽtĂ© de laquelle se trouve stationnĂ© un camion ordures. Max sort Ă  son tour et se fait happer par la broyeuse, Ă  mesure que le camion s’en va au loin. Ses phares se confondent avec ceux d’une voiture ancienne Ă  bord de laquelle des fĂȘtards boivent du vin pĂ©tillant sur l’air de God Bless America. Noodles se rappelle du quartier Chinois. LĂ  oĂč tous les ennuis s’évaporaient dans un nuage d’opium, avec un sourire. L’EXPLICATION Il Ă©tait une fois en AmĂ©rique, c’est le rĂȘve amĂ©ricain. Joe Dassin n’avait dans les yeux que l’AmĂ©rique. Pourquoi ? À cause du fameux rĂȘve amĂ©ricain. La promesse que n’importe qui puisse y prospĂ©rer de par son travail, son courage et sa dĂ©termination cf Minari. Les petites qui peuvent devenir grandes cf Rocky. Mener la grande vie. Living the life. C’est Ă  dire, affirmer ses ambitions sans passer pour un arriviste – comme Noodles et ses copains qui comprennent trĂšs vite qu’ils peuvent ĂȘtre leurs propres patrons. Ils prennent le blĂ© oĂč il est, selon l’expression consacrĂ©e. Take the money and run. RĂ©ussi Ă©videmment. Accumuler du capital. Mais pas que. Le rĂȘve amĂ©ricain, c’est aussi se faire des amis. Une aventure humaine qui n’est pas qu’une histoire de gros sous. Noodles ne serait rien sans ses acolytes Pat, Phil et Max. Les trois mousquetaires avec lesquels il va faire les 400 coups. En AmĂ©rique, on vit de grandes histoires d’amour comme celle entre Noodles et Deborah cf Love Story. L’amour au premier regard, qui trompe les annĂ©es cf Interstellar. Le coeur qui bat. Les belles formules. I’d think, Deborah lives. She’s out there. She exists. » And that would get me through it all. Bon, Noodles viole la femme de sa vie
 Parce que la prison ne lui a malheureusement pas que rendu service. Il n’y a pas appris les bonnes maniĂšres. Noodle ne sait pas rĂ©agir Ă  quelque chose qui lui dĂ©plaĂźt autrement que par la violence cf A History of Violence. C’est malheureux – et ce n’est surtout pas une excuse. Preuve qu’en AmĂ©rique, on fait aussi des bĂȘtises. Ups and downs. Beaucoup de bĂȘtises, en vĂ©ritĂ©. Crimes, vols, mensonge, trahison
 Who you protecting, you dumb asshole? A stoolie who rats on his own friends? They were your friends too! Il est certain qu’on ne voit pas le temps passer quand on s’amuse. À la fin, de cette vie il ne reste que des souvenirs parfois un peu flous. Au point que lors du dĂ©nouement, on a parfois du mal Ă  recoller les morceaux. Quelle est cette note Ă©nigmatique du rabbin ? Comment argent a-t-il pu disparaitre ? Difficile d’y comprendre quelque chose. Why? It’s the one thing it didn’t say. Qu’est-il arrivĂ© Ă  Max ? A-t-il Ă©tĂ© assassinĂ© ou s’est il suicidĂ© ? Personne n’a le temps d’apporter de rĂ©ponse qu’une voiture arrive dĂ©jĂ  en sens inverse pour faire la fĂȘte. The show must go on cf Bohemian Rhapsody. C’est le mystĂšre de la vie. VoilĂ  pourquoi on prĂ©fĂšre parler de rĂȘve amĂ©ricain. L’histoire est plus belle encore si l’on se dit que tout cela n’était qu’un rĂȘve cf Inception. To keep from going crazy, you have to cut yourself off from the outside world, just not think about it. Yet there were years that went by. It seemed like no time at all, because you’re not doing anything. À la rĂ©flexion, mieux vaut qu’il s’agisse d’une illusion. Et que tout s’arrĂȘte confortablement dans une fumerie d’opium plutĂŽt que dans une benne Ă  ordures. Parce qu’en AmĂ©rique, le cauchemar n’est pas remboursĂ©. LE TRAILER Cette explication de film n’engage que son auteur. Lamoindre de nos certitudes doit constamment ĂȘtre remise en cause, explique Leone avec Il Ă©tait une fois en AmĂ©rique. Constat ironique, car la qualitĂ© de ce film, qui rĂ©vĂ©la la prĂ© QuatriĂšme de couvertureUne genĂšse qui dure deux dĂ©cennies, un tournage colossal, une oeuvre monumentale le dernier film de Sergio Leone est son chef-d'oeuvre, un rĂ©sumĂ© de son art et l'apogĂ©e de son travail de réélaboration du cinĂ©ma classique amĂ©ricain. Un film noir violent et mĂ©lancolique, une Ă©popĂ©e de gangsters qui rend hommage au genre et Ă  ses codes, en mettant en scĂšne une histoire d'amitiĂ© et de trahison dans le New York des annĂ©es 1920 et 1930. Une oeuvre immense sur le temps perdu, sur la nostalgie et sur la nĂ©gation du RĂȘve amĂ©ricain. Mais aussi un thĂ©orĂšme sur le fonctionnement de l'imaginaire cinĂ©matographique et sur le rĂ©cit que l'AmĂ©rique a fait d'elle-mĂȘme Ă  travers le septiĂšme art une vendetta » envers le cinĂ©ma Ă  paillettes, que Leone exĂ©cute en qualitĂ© de premier rĂ©alisateur post-moderne » comme l'a dĂ©fini Jean Baudrillard en dĂ©mystifiant la tromperie des films avec lesquels il a grandi, en en dĂ©construisant le charme pour lui donner un nouveau sens. Il Ă©tait une fois en AmĂ©rique est aussi l'histoire d'un regard sur le cinĂ©ma, d'un rĂȘve brisĂ©, d'un mythe dĂ©mantelĂ© pour ĂȘtre Ilaria Feole est nĂ©e Ă  Milan en 1983. Depuis 2003 elle Ă©crit sur le cinĂ©ma et les sĂ©ries tĂ©lĂ©visĂ©es pour l'hebdomadaire Film Tv » et pour la revue en ligne Gli Spietati ». Elle est l'auteur des monographies Wes Anderson - Genitori, figli e altri animali 2014 et Michele Soavi - CinĂ©ma et televisione 2018 publiĂ©es par Bietti Heterotopia. AchetezIl Ă©tait Une Fois en AmĂ©rique- Affiche de Film Originale (ressortie) - 40x60 cm - PliĂ©e de Original Movie Poster sur gratuite dĂšs 25€ Continuer sans accepter. Choisir vos prĂ©fĂ©rences en matiĂšre de cookies. Nous utilisons des cookies et des outils similaires qui sont nĂ©cessaires pour vous permettre d'effectuer des achats, pour amĂ©liorer vos Abonnez-vous 21h05 dimanche 06 mars Il Ă©tait une fois en AmĂ©rique7777 Drame de Sergio Leone 1984 Avec Robert De Niro, James Woods, Elizabeth McGovern, Joe Pesci, Burt Young, Treat Williams, Danny Aiello, Tuesday Weld, Richard Bright, James Hayden, William Forsythe, Darlanne Fluegel, Larry Rapp, Richard Foronjy, Robert Harper, Dutch Miller, Gerard Murphy, Amy Ryder, Olga Karlatos, Mario Brega, Ray Dittrich, Frank Gio, Karen Shallo, Angelo Florio, Scott Schutzman Tiler, Rusty Jacobs, Brian Bloom, Adrian Curran, Mike Monetti, Noah Moazezi, James Russo, Frankie Caserta, Joey Marzella, Clem Caserta, Frank Sisto, Jerry Strivelli, Julie Cohen, Marvin Scott, Mike Gendel, Paul Herman Pays de production Etats-Unis - Italie DurĂ©e 3h40mn / RĂ©sumĂ© De 1920 Ă  1968, aux États-Unis. La destinĂ©e d'un gangster, sa jeunesse dĂ©linquante dans le quartier juif de New York, son sĂ©jour en prison aprĂšs le meurtre d'un rival, son ascension fulgurante pendant la Prohibition, son amour impossible pour une femme, et les circonstances qui le poussĂšrent Ă  trahir ses complices. Si vous avez manquĂ© le dĂ©but New York, dĂ©cembre 1933. Trois tueurs Ă  la solde du syndicat du crime recherchent activement Nathan Aaronson, dit Noodles. Ils ont pour mission de lui faire payer la trahison qui vient de coĂ»ter la vie Ă  Max, Patsy et Cockeye, ses complices et anciens compagnons de jeunesse. N'ayant pu obtenir le moindre renseignement de son Ă©pouse Eve, abattue sur-le-champ, les trois hommes s'en prennent ensuite Ă  Fat Moe et le rouent de coups, connaissant les liens Ă©troits que ce patron de bar clandestin entretient avec Noodles. Pour s'Ă©pargner des souffrances inutiles, Moe leur indique que Noodles se cache dans une fumerie d'opium. Deux des tueurs s'y rendent tandis que le troisiĂšme garde un Ɠil sur Moe. Mais Noodles rĂ©ussit Ă  leur fausser compagnie et Ă  dĂ©livrer Moe aprĂšs avoir tuĂ© son geĂŽlier. Il se rend ensuite Ă  la gare et retire de la consigne une valise qui contient la cagnotte secrĂšte de la bande. Il n'y trouve que de vieux journaux. Il prend alors le premier train en partance et gagne ainsi Buffalo. Trente-cinq annĂ©es ont passĂ©... FatiguĂ©, vieilli, Noodles revient Ă  New York aprĂšs avoir reçu un message sibyllin, l'invitant Ă  se rendre sur les tombes de Max, Patsy, et Cockeye. Il y retrouve Moe qui tient un restaurant casher et a reçu la mĂȘme invitation... Clin d'oeil Sergio Leone offrit Ă  Jennifer Connelly son premier rĂŽle dans l’ultime volet de sa trilogie Il Ă©tait une fois
 À 14 ans, on reconnaĂźt l’actrice de Blood Diamond et NoĂ© dans la premiĂšre partie du film oĂč elle joue Deborah adolescente. Le casting de Il Ă©tait une fois en AmĂ©rique Sergio Leone RĂ©alisateur Robert De Niro Noodles James Woods Maximilian 'Max' Bercovicz Elizabeth McGovern Deborah Gelly Joe Pesci Frankie Burt Young Joe Treat Williams Jimmy O'Donnell Danny Aiello Police Chief Aiello Tuesday Weld Carol Richard Bright Joe James Hayden Patsy William Forsythe Cockeye Darlanne Fluegel Eve Larry Rapp Fat Moe Richard Foronjy Whitey Robert Harper Sharkey Dutch Miller Van Linden Gerard Murphy Crowning Amy Ryder Peggy Olga Karlatos la femme dans le théùtre de marionnettes Mario Brega Mandy Ray Dittrich Trigger Frank Gio Beefy Karen Shallo Mrs. Aiello Angelo Florio Willie the Ape Scott Schutzman Tiler Young Noodles Rusty Jacobs David / Young Max Brian Bloom Young Patsy Adrian Curran Young Cockeye Mike Monetti Young Fat Moe Noah Moazezi Dominic James Russo Bugsy Frankie Caserta Bugsy's Gang Joey Marzella Bugsy's Gang Clem Caserta Al Capuano Frank Sisto Fred Capuano Jerry Strivelli Johnny Capuano Julie Cohen Young Peggy Marvin Scott Interviewer Mike Gendel Irving Gold Paul Herman Monkey Les bandes-annonces de Il Ă©tait une fois en AmĂ©rique Infos sur le programme Interdit aux moins de 16 ans / Couleur / STEREO / 169 - Sous-titrage Malentendant / HD Lultime film, tout court, du gĂ©nial cinĂ©aste italien, mort en 1989 Ă  seulement 60 ans. Pourtant, si « Il Ă©tait une fois en AmĂ©rique », fresque Sortir CinĂ©ma PubliĂ© le 11/05/15 mis Ă  jour le 08/12/20 Partager Comme nombre de rĂ©alisateurs, le maĂźtre du western spaghetti a vu sa fresque historique amputĂ©e par les studios. Une version restaurĂ©e et enrichie ressort en salle. 270-41 = 229. Je retire 90, ça fait 139. 229 + 22 = 251. Superbe fresque historique, Il Ă©tait une fois en AmĂ©rique, dernier chef-d'oeuvre de Sergio Leone, est aussi une longue histoire de minutage, de coupes, de montage. RĂ©capitulons. Le cinĂ©aste rĂȘve d'un film de plus de 4h30 270 min. En 1984, Ă  contrecoeur, il en valide une version de 229 minutes, montrĂ©e en avant-premiĂšre Ă  Cannes sous les hourras. Mais pour sa sortie amĂ©ricaine, le film est cruellement rĂ©duit Ă  139 minutes et... reniĂ© par le rĂ©alisateur. L'Europe, elle, obtient sa version longue 229 min. Depuis, Il Ă©tait une fois en AmĂ©rique passe souvent Ă  la tĂ©lĂ©vision, mais il Ă©tait devenu quasiment impossible de le projeter en salles du fait de l'absence de bonnes copies 35 mm. D'oĂč la volontĂ© de restaurer ce monument. Un travail d'orfĂšvre qui a durĂ© six mois, dont le rĂ©sultat est enfin visible depuis cette semaine au Grand Action dans une version... augmentĂ©e de sept scĂšnes, retrouvĂ©es sur des copies de travail par la famille de Leone. Soit 22 minutes supplĂ©mentaires, portant l'ensemble Ă  4h11 251 min. Le matĂ©riel Ă©tait en piteux Ă©tat, explique Davide Pozzi, directeur du laboratoire L'Immagine Ritrovata, affiliĂ© Ă  la CinĂ©mathĂšque de Bologne. Les copies de travail, uniquement des positifs, Ă©taient fatiguĂ©es, abĂźmĂ©es, rayĂ©es. Notre objectif principal Ă©tait de rĂ©duire le plus possible la diffĂ©rence de qualitĂ© entre le film et les sĂ©quences ajoutĂ©es, tout en sachant que c'Ă©tait une impasse technologique », s'excuse-t-il presque. New York au temps de la Prohibition Les nouvelles » scĂšnes sont effectivement facilement identifiables, la couleur des fichiers ayant virĂ© au vert. Mais rien qui ne gĂȘne cette immersion romanesque et fascinante dans le New York de la fin de la Prohibition. Rien qui ne gĂąche le plaisir de retrouver Noodles/Robert De Niro, hantĂ© par son passĂ©, amoureux fou et maladroit de la sublime Deborah, et Max, l'ami perdu puis retrouvĂ©. Une scĂšne retrouvĂ©e a en particulier touchĂ© Davide Pozzi celle oĂč Noodles prĂ©cipite la voiture dans l'eau Nous n'avions pas le son, du coup nous avons ajoutĂ© de la musique de Morricone. Le film devient alors onirique. La voiture tombe dans l'eau comme dans un film muet. Pour moi, c'est vraiment de la poĂ©sie. » Mais au-delĂ  de la beautĂ© de ces scĂšnes, une question se pose. Sachant que ces sĂ©quences avaient Ă©tĂ© Ă©cartĂ©es par Sergio Leone, aurait-il validĂ© cette version ? C'est la question la plus dĂ©licate. C'est pour ça que nous l'avons prĂ©sentĂ©e comme une hypothĂšse de reconstruction. Nous avons ajoutĂ© ces scĂšnes sur la volontĂ© de la famille, en toute transparence. Selon moi, elles permettent de mieux comprendre l'univers du film. Mais nous ne disons pas que c'est la plus correcte, ni la plus juste. » Simplement la troisiĂšme et la plus longue... Il Ă©tait une fois en AmĂ©rique, de Sergio Leone. Grand Action, 5e. Voir les horaires des sĂ©ances. Mardi 12 mai Ă  20h, sĂ©ance prĂ©sentĂ©e par Emmanuel Raspiengeas, de la revue Positif. western Sortir Ă  Paris Le choix du cinĂ©phile Robert De Niro Sergio Leone Partager Contribuer Sur le mĂȘme thĂšme ImiW6F.
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