Extraitdu document. « Fiche revision Histoire et mémoire 1 sur 3 AXE 1 - Histoire et mémoires des conflits Les CONFLITS (cf. thème II) et leur HISTOIRE sont durablement inscrits dans la mémoire collective des sociétés et dans les mémoires individuelles : s’agissant de période sombres et douloureuses. Elles donnent souvent naissance Résumé du document La mémoire est un événement qui est inscrit dans la conscience des personnes. Elle peut appartenir à un simple groupe de personnes ou bien à une société. Il n'y a pas une mémoire générale que tout le monde partage, mais des mémoires. Ainsi les anciens combattants, les Algériens ou les harkis n'ont pas la même vision et donc mémoire sur ce qui s'est passé en Algérie. Pour les français, la fin de la guerre en Algérie en 1962 est vue comme une défaite diplomatique, tandis que les Algériens voient l'indépendance comme une libération. C'est ainsi que l'on assiste à l'apparition de mémoires antagonistes, qui évoluent au fur et à mesure que le temps passe. Sommaire I. Deux mémoires antagonistes A. Une guerre vue différemment B. L'après-guerre devient une période d'amnésie en France C. L'utilisation de la mémoire afin de légitimer le pouvoir II. Rupture des années 1980-1990, période d'anamnésie retour à la mémoire A. L'émergence de revendications mémorielles B. Les dogmes du FLN sont dénoncé C. La guerre d'Algérie de plus en plus étudiée III. Aujourd'hui, une guerre des mémoires A. En France B. En Algérie C. Vers une réconciliation? Extraits [...] Il s'en suit une guerre civile qui oppose les islamistes et le gouvernement et qui se caractérise notamment par des attentats. le FIS et le FLN se disent porteur de mémoire et critiquent l'autre de trahison. En France comme en Algérie les mémoires de la guerre d'Algérie sont présent. Pendant la période qui a suivi la guerre d'Algérie très peu d'historien ont étudié cette guerre. C'est véritablement à partir des années 1980 et d'un retour à la mémoire que les historiens s'y mettent comme l'Histoire de la guerre d'Algérie de Bernard Droz en 1982. [...] [...] On assiste à un déferlement mémoriel entre les porteurs de mémoire. L'Algérie réhabilite elle de grands personnages ayant participé à l'indépendance comme Messali Hadj dont l'aéroport porte son nom Tlemcen De plus l'université de Sétid devient l'université de Ferhat Abbas qui est un ancien du FLN yant participé au gouvernement de Ben Bella mais qui a dénoncé le parti unique. Il est faut prisonnier en 62 au Sahara pendant 3 ans, il meurt en 1985. La première chaire de l'histoire contemporaine est dévoilée en 1992. [...] [...] Les mémoires de la guerre d'Algérie et leur évolution depuis 1962 Intro La mémoire est un événement qui est inscrit dans la conscience des personnes. Elle peut appartenir à un simple groupe de personnes ou bien à une société. Il n'y a pas une mémoire général que tout le monde partage, mais des mémoires. Ainsi les anciens combattants, les algériens ou les harkis n'ont pas la même vision et donc mémoire sur ce qui s'est passé en Algérie. Pour les français, la fin de la guerre en Algérie en 1962 est vue comme une défaite diplomatique, tandis que les algériens voient l'indépendance comme une libération. [...] [...] Cependant il existe des difficultés pour réhabiliter le MNA fondé par Messali Hadj mais aussi les harkis dont leur histoire reste totalement occultée par le gouvernement algérien. En conclusion il y a plusieurs mémoires de la guerre d'Algérie. Comme celle des anciens combattants ou du FLN. Les mémoires s'opposent et ne voient pas la guerre de la même façon et sont utilisée à des fins politiques. Ce n'est que tardivement que l'on assiste à une évolution des mémoires et à un intérêt grandissant pour la guerre d'Algérie . [...] [...] Les combats continuent entre les groupes armées notamment contre le MNA mouvement national algérie qui font morts. Le FLN écrit une mémoire officielle qui est inscrite dans la constitution en 1963, cette mémoire parle de morts, là où les historiens se penchent vers morts. Une image est aussi mise en place et montre le soulèvement de tout un peuple contre l'envahisseur qui est diabolisé. Cette mémoire est relayée notamment par les films comme celui de Mohamed Lakdhar Amina Au vent des Aurès qui raconte l'histoire d'une femme qui part à la recherche de son fils maquisard emprisonné par l'armée française. [...] Listedes énoncés de dissertation et d'étude critique dans les sujets du bac en HGGSP Le chiffre indique le numéro du thème : 1. — De nouveaux espaces de conquête ; 2. — Faire la guerre, faire la paix : formes de conflits et modes de résolution ;
Comprendre le monde contemporain En première voie générale, vous étudiez les trois spécialités que vous avez choisies au cours de l’année de seconde générale et technologique. En terminale, vous devrez abandonner l’une de ces spécialités et renforcer les deux autres. La spécialité Histoire – Géographie, Géopolitique et Sciences Politiques HGGSP, a pour objectif la compréhension du monde contemporain. Pour cela, l’élève de première et/ou de terminale abordera 4 disciplines l’histoire, la géographie, la géopolitique et les sciences politiques. La spécialité HGGSP une spécialité pluridisciplinaire La spécialité HGGSP permet de créer des liens entre plusieurs disciplines. L’histoire permet de contextualiser les évènements et envisager les repères historiques pour mieux comprendre le géographie amène à comprendre les enjeux territoriaux au sein du globe grâce à l’apprentissage des logiques d’organisation de l’espace ainsi que l’influence des acteurs sur les géopolitique conduit à analyser les relations de pouvoir, de rivalités et d’influences entre les sciences politiques mènent à analyser les phénomènes politiques étude et comparaison des relations internationales, des différents régimes politiques ainsi que des acteurs impliqués. Les compétences attendues de la spécialité HGGSP L’étude de la spécialité HGGSP au lycée va permettre à l’élève de première et/ou terminale de développer son esprit critique à travers des analyses, des interrogations et une démarche il va apprendre à argumenter par le fait de formuler des arguments, d’organiser son argumentation et d’expliquer/illustrer ses il pourra renforcer sa capacité à se documenter grâce à l’identification d’un document, sa compréhension et l’extraction d’informations il sera en mesure de développer son expression orale par le biais de débats et/ou exposés à réaliser en groupe ou seul. Le programme de Première en HGGSP L’objectif Acquérir des clefs de compréhension du monde contemporain »Thème 1 Comprendre un régime politique la démocratieThème 2 Analyser les dynamiques des puissances internationalesThème 3 Étudier les divisions politiques du monde les frontièresThème 4 S’informer un regard critique sur les sources et modes decommunicationThème 5 Analyser les relations entre États et religions En première générale, le volume horaire de la spécialité HGGSP est de 4 heures par semaine. Le programme de Terminale en HGGSP L’objectif Analyser les grands enjeux du monde contemporain » Thème 1 De nouveaux espaces de conquêteThème 2 Faire la guerre, faire la paix formes de conflits et modes de résolutionThème 3 Histoire et mémoiresThème 4 Identifier, protéger et valoriser le patrimoine enjeuxgéopolitiquesThème 5 L’environnement, entre exploitation et protection un enjeu planétaireThème 6 L’enjeu de la connaissance En terminale générale, le volume horaire de la spécialité HGGSP est de 6 heures par semaine. Les débouchés de la spécialité HGGSP L’étude de la spécialité HGGSP au lycée peut nourrir et faciliter la réussite dans une grande variété d’études supérieures. Il peut donc être envisageable d’entreprendre des études de droit à l’université de Bordeaux par exemple . Egalement, de commencer des études en journalisme ou d’intégrer un IEP. Il est aussi possible de faire des études de langues telles que la LEA ou la LLCER ou encore d’histoire, de géographie ou de communication. Enfin, l’élève ayant étudié la spécialité HGGSP peut se voir intégrer une Prépa littéraire, ECG la nouvelle prépa HEC » . Tous les enseignements de spécialité C’est véritablement la mission et la passion d’Edupulse à Bordeaux de vous accompagner dans votre choix d’orientation choix des spécialités compris et de vous épauler dans la composition de votre projet d’orientation scolaire, universitaire et professionnel. Si vous vous sentez perdus dans vos choix, il est probable que le bilan d’orientation que nous proposons à Bordeaux ou à distance vous permette de débloquer la situation et de trouver une orientation scolaire qui vous correspond. À lire également
Corrigédu Devoir 1. Composition. Sujet : L'historien confronté aux différentes mémoires d'un conflit. Ceci est une proposition de corrigé. D'autres choix d'organisation des idées étaient possibles. Conseil préliminaire. Pour rédiger ce devoir, vous devez bien sûr vous inspirer des pistes de réflexion offerte par une.
Enseignement de spécialité Histoire Géo, sciences politiques Term Documents Laurent Piel À l'aide du manuel Nathan "Histoire, Géographie, Géopolitique et Sciences Politiques" Thème 1 Introduction. Océan et espace quelles spécificités ? Thème 1 Axe 1 Conquêtes, affirmations de puissance et rivalité Thème 1 Axe 2 Enjeux diplomatiques et coopérations Thème 1 Conclusion La Chine à la conquête de l'espace et des océans Thème 2 Introduction. Formes de conflits et tentatives de paix Thème 2 Axe 1 - La dimension poliique de la guerre Thème 2 Axe 2 Le défi de la construction de la paix Thème 2 Conclusion Les conflits du Moyen-Orient/li> Thème 2 Fin du cours Les conflits au Moyen-Orient Thème 4 Introduction Les enjeux du patrimoine Thème 4 Axe 1 - Usages sociaux et politiques du patrimoine Thème 4 Axe 2 - La préservation du patrimoine Thème 4 Conclusion - La France et le patrimoine Thème 5 Qu'est-ce que l'environnement - Introduction Thème 5 Axe 1 - Exploiter, préserver, protéger Thème 5 Axe 1 - Exploiter, préserver, protéger_- fin du cours Thème 5 Axe 2 - Le changement climatique Thème 5 Conclusion - Les Etats-Unis et la question environnementale Thème 3 Introduction - Histoire,, mémoire et justice Thème 3 Axe 1 - Histoire et mémoires des conflits Thème 3 Axe 2 - Histoire, mémoire et justice Thème 3 Conclusion - L'histoire et les mémoires du génocide des juifs et des tsiganes Thème 6 Introduction - L'eujeu de la connaissance Thème 6 Axe 1 - Produire et diffuser des connaissances Thème 6 Axe 2 - La connaissance, enjeu politique et géopolitique Thème 6 Conclusion - Le cyberspace entre tensions et coopérations Devoir maison 27 11 2020 Devoir maison 10 03 2021 Sujet de dissertation optionnel Thèmes d'étude Thème 1 De nouveaux espaces de conquête Conquêtes, affirmations de puissance et rivalités. Enjeux diplomatiques et coopérations. La Chine à la conquête de l'espace, des mers et des océans. Thème 2 Faire la guerre, faire la paix formes de conflits et modes de résolution La dimension politique de la guerre des conflits interétatiques aux enjeux transnationaux Le défi de la construction de la paix Le Moyen-Orient conflits régionaux et tentatives de paix impliquant des acteurs internationaux étatiques et non étatiques. Thème 3 Histoire et mémoires Histoire et mémoires des conflits. Histoire, mémoire et justice. L'histoire et les mémoires du génocide des Juifs et des Tsiganes. Thème 4 Pauvreté et inégalités Les politiques de réduction de la pauvreté. Inégalités territoriales et justice spatiale aux échelles locale, nationale et mondiale. Les inégalités entre hommes et femmes. Thème 5 L'environnement, entre exploitation et protection un enjeu planétaire Exploiter, préserver et protéger. Le changement climatique approches historique et géopolitique. Les États-Unis et la question environnementale tensions et contrastes. Thème3 : Histoire et mémoires 3 Introduction Les conflits et leur histoire sont durablement inscrits dans la mémoire collective des sociétés et dans les mémoires individuelles: s’agissant de périodes sombres et douloureuses, elles marquent durablement les groupes qui y ont pris part. Elles donnent souvent naissance à une mémoire officielle de la part des
Marketplace Dissertation Français Document électronique Lycée 3 pages Description Le réveil mémoriel du génocide juif est l'oeuvre de citoyens ordinaires et d'historiens. Les procès des criminels de guerre comme Eichmann ou Klaus Barbie vont réveiller les blessures. Ce document ne correspond pas exactement à ce que vous recherchez ? Commandez votre document redigé sur mesure depuis notre service Commander un document Commander un document ou bien via la recherche par mots-clés Ces documents pourraient vous intéresser Nous utilisons des cookies afin de proposer une meilleure expérience aux étudiants et aux tuteurs. En cliquant sur OK vous acceptez nos bons cookies. 😋
Patrimonialisation et tourisme culturel : proposition de TD sur le processus de patrimonialisation et la relation au tourisme culturel effectuée en Tourisme et Territoire (BTS Tourisme), mais qui
Le crime contre l’humanité, premièrement définit en 1945 par la charte de Londres désigne un crime grave comme le viol le meurtre ou la torture. Ce crime se distingue des autres car il est systématiquement massif et dirigé contre une population civile de plus il est imprescriptible à l’inverse des autres crimes. Le génocide fait parti des crimes de guerre. Il est dirigé vers une population en particulier pour sa nationalité son ethnie ou encore son appartenance culturelle. Il consiste à mettre en péril la vie des individus, de tuer ou encore de déporter. Il est proche du crime de guerre global car il est systématique, imprescriptible et massif or le fait qu’il s’attaque à une population en particulier pour ce qu’elle est fait qu’il s’en démarque. Le travail des historiens est de retracer une certaine vérité sur ces évènements en se basant sur des archives, sur des sources et il se rapproche du travail scientifique. Il vient reconstruire et analyser le passé avec un regard critique afin d’expliquer ce passé. Les mémoires sont plurielles pour un même conflit, en effet selon le rôle joué pendant le conflit, le genre, l’ethnie, l’âge et l’impact les récits serons différents. Ces deux concepts vont de pair on peut dire que l’histoire alimente et étudie les mémoires tandis que les mémoires nourrissent l’histoire. Ici on va se demander si juger les crimes contre l’humanité et les génocides permettent une meilleure écriture de l’histoire et un apaisement des mémoires. Dans un premier temps il sera question du rôle de la justice dans ces crimes contre l’humanité puis de l’écriture de l’histoire et enfin on abordera l’impact des jugements et de l’histoire sur les mémoires. La justice occupe un rôle important pour les historiens. Tout d’ abord leurs travaux sont essentiels pour trouver la vérité et donc le contexte des conflits. Ils permettent de savoir l’origine du conflits les agresseurs et les persécutions connues. Pour les mémoires notamment celles des victimes le travail de justice permet un reconnaissance de ces dernières et donc leur permet de se reconstruire avec ce passé douloureux. D’avril à juillet 1994 le génocide des Tutsi à tué près d’un million de personnes. Pour juger ce génocide des tribunaux à échelle locale ont était mis en place sur tout le territoire rwandais, il s’appellent gacaca. Le génocide Tutsi connais des particularités et sa mise en œuvre est orchestré. Dans la soirée avril 1994, l'avion transportant des tirs de missiles à son approche de l'aéroport de Kigali. La mort de modèle de la nation crée un vide institutionnel rapidement comblé par appellent la population à venger son président en exterminant les Tutsi. avril, les hostilités entre les Forces armées rwandaises et le Front patriotique rwandais , en suspens depuis la signature des accords de paix d’Arusha en août 1993, reprennent. Au mépris des objectifs stratégiques, les Forces armées rwandaises se concentrent sur l’extermination des civils commence le même jour. Les communes les plus touchées sont celles qui comprenaient les plus fortes concentrations de population tutsi. Les lieux de cultes et les campagnes ne sont pas épargnés. C’est un quart de la population qui meurt. L’avancée des troupes du front patriotique rwandais met fin aux tueries. L ' 6 avril marque la campagne nationale des massacres, il n'en le déclencheur , ces derniers ayant été préparés dans une idéologie de haine et des dispositifs meurtriers. Loin d'être une explosion soudaine et imprévisible, le génocide des Tutsi a été le fruit d' construction ethno-raciale, héritée de lacolonisation. Celle-ci aboutit à une idéologie de haine et d'exclusion, instrumentalisée par un projet politique extrémiste. Pour juger ces crimes les Gacaca se sont officiellement formé en 2002. Le premierjugement prends place en 2005 et les jugements se passent de manière particulière. En effet Les gacaca sont constituées de personnes élues pour leur bonne réputation. Elles sont qualifiées d'intègres. Elles ont suivi une formation juridique de base. Les accusés n'ont pas d'avocat, mais tous les villageois peuvent participer et intervenir, soit à charge, soit à décharge. Ici on fait face à un tribunal de type traditionnel et avec une justice de proximité qui touche tout les citoyens et qui demande une mobilisation massive. Les accusés ne sont pas les principaux responsables mais de simples voisins et des exécutants, ainsi ici aussi on juge les populations sans s’attaquer aux grandes figures. Les gacaca sont compétents pour juger les personnes suspectées de crimes et délits. Ces tribunaux permettent de juger 2 millions de génocidaires, ils ont pour but de venger l’impunité totale des ces derniers et veulent
Letracé des frontières entraîne relativement peu de conflits entre les nouveaux États au moment de la décolonisation (il faut cependant mentionner le cas d'Israël et de la guerre de 1948), mais le séparatisme demeure aux xx e et xxi e siècles une cause importante de conflits. Ainsi, le Soudan du Sud obtient son indépendance en 2011 au terme d'un conflit sanglant
1 Les termes du sujet Qu’est-ce que la mémoire ? C’est la faculté pour un individu, un groupe de conserver et de se remémorer des connaissances, des évènements, des faits. Ces derniers sont triés, sélectionnés, la mémoire est donc un rapport subjectif au passé. La mémoire est individuelle ou collective groupe, Etat. Elle permet d’unir les membres d’une collectivité, l’Etat peut donc avoir une politique mémorielle, donner un point de vue officiel sur un évènement ou un fait, le commémorer le rappeler officiellement et instaurer un devoir de mémoire, c’est-à-dire une obligation morale de s’en souvenir. Des lois mémorielles vont exprimer ce point de vue et permettre de lutter contre ceux qui le nie négationnistes. Des mémoires de groupes différents peuvent se heurter, on parle de conflits mémoriels. L’histoire est une connaissance et une écriture du passé qui se veut la plus objective possible, qui prétend fournir une compréhension ou une interprétation du passé. Elle travaille à partir d’un questionnement et de sources. Elle peut donc utiliser les mémoires comme sources, mais aura forcément un regard critique sur celles-ci. L’historien peut donc entrer en opposition avec les mémoires portées par des groupes, voire par l’Etat. Quels rapports la mémoire et l’histoire entretiennent-elles ? Comment ces deux modalités de rapport au passé sont-elles utilisées par les pouvoirs politiques ? 2 histoire et mémoire du Second Conflit Mondial en Russie ses usages politiques par Vladimir Poutine - Vidéo Reportage Arte la Russie, la mémoire contrariée, 2021. 1 Quelles mémoires et récits historiques se heurtent dans la célébration de la fin de la grande guerre patriotique » 9 mai 1945 ? Se heurtent les mémoires et récits des Européens face à ceux des Russes. L’opposition porte sur l’action du gouvernement soviétique pendant le second conflit mondial, notamment lors son déclenchement et sur la part qui incombe à l’Armée rouge dans la victoire finale. Les Européens, pour répondre aux souhaits des Etats de l’Est Pologne, Etats baltes mettent en cause Staline et le régime soviétique pour la première partie du conflit 1939-41 alliance avec régime nazi, invasion de la Pologne… et minimisent l’action de l’Armée rouge dans la libération finale. 2 Quelle politique mémorielle l’Etat russe met-il en œuvre ? L’Etat russe réhabilite l’action de Staline, minimise son alliance avec l’Allemagne nazie, minimise les purges et exactions commises par le régime et glorifie l’action de l’armée rouge, le sacrifice de millions de Soviétiques pour apporter la victoire finale pertes militaires totales de 8-10M de morts ou disparus. 3 Quels usages politiques V. Poutine fait-il de cette opposition des mémoires et des récits historiques ? Poutine veut faire de La Russie une grande puissance, un statut perdu en 1991 avec la chute de l’URSS. Au reste du monde, il rappelle le rôle joué par l’URSS pendant la 2ème guerre mondiale pour apporter la paix et créer un nouvel ordre mondial stable. Pour se maintenir au pouvoir, il exalte le patriotisme russe en rappelant les sacrifices passés et unit les Russes avec un discours qui présente les Occidentaux comme une menace pour la Russie. 4 Quelle est la crainte des historiens russes ? Pour les historiens russes, la crainte est que le récit officiel sur le régime stalinien et la 2ème Guerre mondiale ne corresponde plus aux recherches menées. Les historiens peuvent être empêchés de poursuivre leur travail et les associations qui enquêtent sur les crimes staliniens peuvent être dissoutes. A la fin de l’année 2021, l’ONG défendant les droits de l’homme Memorial », qui travaille sur les exactions du régime soviétique, est considérée comme agent de l’étranger » et interdite. Au même moment l’historien du goulag Iouri Dimitriev est condamné pour violences sexuelles. Ses défenseurs y voient une mesure de représailles ». 3 HISTOIRE ET JUSTICE. - Le contexte historique de la création des notions juridiques pour qualifier et juger les crimes de masse. A partir du dossier pages 154-155 et de la carte pages 150-151, complétez le schéma ci-dessous. - La place des historiens dans les grands procès pour crime de masse Quelle place pour les historiens dans les tribunaux chargés de juger les accusés de crime de guerre ou de crime contre l’humanité ? Cette place est reconnue. Les historiens peuvent apporter leur expertise, leur connaissance des évènements. Ils sont considérés comme étant proches de la vérité », leur parole n’est pas un simple témoignage », comme celui du témoin ou de la victime. Pourtant, l’intervention de l’historien peut ne pas être utilisée à bon escient. Lui veut faire émerger une vérité claire sur les évènements et éventuellement lui attribuer une fonction pédagogique » pour le grand public. La victime veut une réparation et la condamnation des coupables, le juge veut pouvoir trancher entre culpabilité ou innocence en respectant des règles juridiques. Or l’historien peut s’enliser dans les oppositions multiples quand ses recherches ne permettent pas de répondre aux questions de la justice car il ignore la vérité » ou que les débats judiciaires ignorent des pans entiers de la réalité historique. Le jugement des crimes de masse Axe 1 histoire et mémoires des conflits Comment les conflits et leurs récits historiques s’inscrivent-ile dans les mémoires dans les mémoires des populations ? Jalon 1 un débat historiographique et ses implications politiques les causes de la 1ere Guerre mondiale Pourquoi la question des causes de la Grande Guerre constitue-telle un enjeu historique et politique ? Vidéo de 2 min. 15 s. à 9 min. 15 s. . 1. Dites quelle place occupe le débat sur les origines de la guerre selon l'historien Stanislas Jeannesson dans l'historiographie et précisez quels enjeux cette question soulève. L’historiographie est la discipline qui étudie les historiens dans leur contexte politique et culturelle, leur conception de l’histoire, leur méthode et les usages de leur récit. Cette place est fondamentale car ce débat pose la question de la responsabilité et de la culpabilité. 2. Dites quelles sont les différentes réponses qu'il est possible d'apporter aux origines de la guerre. 1 la responsabilité des empires centraux, de l’Allemagne surtout art. 231 de Versailles ; le choc des impérialismes thèse marxiste ; la montée des nationalismes, les tensions et le système des alliances 3. Dites quelle réserve l'historien Stanislas Jeannesson émet sur toutes ces explications. Il présente la guerre comme inévitable, les historiens cherchent plus à démontrer la responsabilité de … qu’à comprendre. Il insiste sur la nécessité d'appréhender tous les mécanismes qui ont conduit au déclenchement de la guerre. Dossier pages 162-163 Vidéo Gerd Krumeich, le feu aux poudres… Complétez la chronologie à partir des vidéos et des documents du livre Chronologie des débats historiques sur les causes du premier conflit mondial L’exemple de la 1ere guerre mondiale montre comment le récit des historiens s’inscrit dans son contexte historique et culturel. Après la 1ere GM, à la suite du Traité de Versailles, la recherche des causes coïncide avec celle de la responsabilité-culpabilité de l’Allemagne. Dans les années 30, pour ménager les nazis et défendre la paix, les discours sont moins vindicatifs et les responsabilités partagées. Ce point de vue coïncide avec celui des auteurs marxistes. Après la 2e guerre mondiale, la thèse des causes multiples et des responsabilités partagées s’impose dans un contexte de construction européenne. Voilà pourquoi l’ouvrage de Fischer a constitué un choc, l’auteur jugeant sévèrement l’Allemagne, de Bismarck à Hitler, pour les conflits du début du XXe s. Les débats sont relancés au début du XXIe s. pour le centenaire de la 1ere guerre mondiale avec des approches différentes. Pour en savoir plus Il en est de même en France pour l’écriture de l’histoire de la 2e Guerre mondiale et du génocide juif cf travail conclusif Jalon 2 Mémoires et histoire d’un conflit, la guerre d’Algérie Extraits du documentaire de B. Tavernier, la guerre sans nom, 1992. 01h22 30” 01h 32’ 35” Comment les mémoires de la guerre d’Algérie émergent-elles progressivement dans le débat public en France ? Quelles sont les modalités et le politique mémorielle menée en France ? - Les acteurs des évènements d’Algérie » Les acteurs de la guerre et leur positionnement Après 1962, il y a une réelle volonté d’oubli de la part de l’Etat français et des Français. Dans les années 1990-2000, ces mémoires blessées émergent sous l’impulsion des acteurs et de leurs descendants, d’historiens n’ayant peu ou pas connu les évènements et d’hommes politiques, simples appelés ou nés après la guerre J. Chirac, E. Macron. Dossier pages 165-165 1 Ces groupes sont nombreux, souvent opposés, et concernent plusieurs générations - les Harkis, supplétifs algériens de l’armée française, et enfants de Harkis ; Pieds noirs et enfants de pieds noirs rejetés d’Algérie et souvent mal accueillis en France ; dont les juifs d’Algérie naturalisés en 1870 et quelques musulmans naturalisés qui ont fait le choix de partir en France. - les immigrés algériens en France et enfants d’immigrés. Des exactions ont été commises contre ces immigrés pour leur supposée connivence avec le FLN massacre du 17 octobre 1961 - soldats professionnels et soldats du contingent plus ou moins impliqués ou témoins actes de crimes de guerre -En France partisans de l’Algérie française politiques, membres de l’OAS face aux partisans de l’indépendance politiques, sympathisants du FLN ou porteurs de valise », certains ayant été persécutés par l’Etat français. 2 Il s'agit de "mémoires blessées" parce qu’elles sont marquées par la violence, la guerre et le rejet. Parce qu’elles sont marquées par l’oubli et le déni qui ont fait que cette mémoire a été occultée sur une durée plus ou moins longue. Tous ces éléments font donc que ces mémoires sont blessées. De plus, parce que les acteurs et leurs descendants pèsent sur l’écriture historique et font qu’elle est difficile. Parce qu’ils pèsent aussi sur la construction d’une mémoire officielle d’Etat. Parce qu’ils pèsent sur le débat politique, notamment à droite. 3 Les premiers travaux remontent au temps de la guerre et soulignent rapidement les exactions commises par l’armée française. Ces travaux sont le fait d’historiens qui ont connu et souvent dénoncé le conflit. Puis, les historiens qui ont connu le conflit pendant leur enfance, comme Benjamin Stora ou ne l’ont pas connu, comme Guy Pervillé, sont sollicités pour les commémorations et tenter de réconcilier les mémoires. Ainsi Benjamin Stora, en 2021, produit un rapport pour le président de la république dans lequel il formule des préconisations pour cette réconciliation. 4 Par les reportages, les documentaires, les films, les rencontres entre les témoins et/ ou descendants des témoins… Le cinéma de la guerre d’Algérie - les films et documentaires sont anciens, contemporains de la guerre elle-même et parfois interdits. - Une production cinématographique importante avec des films et documentaires marquants le petit soldat 1960, la bataille d’Alger 1966, Avoir 20 ans dans les Aurès 1971, l’ennemi intime 2007 et le documentaire de Bertrand tavernier, la Guerre sans nom 1992… Dossier pages 166-167 1 Le 18 octobre 1999, l’Etat français reconnait officiellement que les évènements d’Algérie » sont une guerre ». C’est la reconnaissance pour les soldats de métier, les appelés, les blessés et les familles des morts que leur engagement est comparable à celui des combattants des autres guerres. Ce texte vaut également pour les supplétifs », c’est-à-dire les harkis. 2 Le devoir de mémoire se fait par Le fixation d’une date commémoration qui fasse consensus en 2012 le 19 mars, journée nationale du souvenir et de recueillement ». Cette date, celle du cessez le feu en Algérie, a été contestée car pour beaucoup harkis, pieds-noirs elle ne symbolise pas la fin des exactions et des traumatismes. Des gestes politiques et symboliques forts reconnaissance de la responsabilité de l’Etat français dans la pratique de la torture et de la mort de Français opposés au conflit Maurice Audin par Emmanuel Macron en 2018 ; plaques commémoratives, comme celle du Pont saint Michel en 2001 pour rappeler la mort de manifestants algériens à Paris le 17/10/1961. La construction d’un lieu de mémoire, un mémorial national, pour les combattants de la guerre d’Algérie et des combats au Maroc et en Tunisie, à paris en 2002. Bilan Il n’y a pas de mémoire consensuelle sur la guerre d’Algérie Parce que les mémoires des acteurs et de leurs descendants s’opposent toujours, il y a un conflit mémoriel entre ces groupes en quête de reconnaissance politique et sociale ; Parce que les actions de l’Etat en faveur de ces groupes sont l’objet de vives tensions politiques ; Parce que ce travail de mémoire et de vérité n’a pas été fait en Algérie et que les tensions entre les deux pays demeurent vives cf Article du Monde. Axe 2 histoire, mémoire et justice Comment la justice se saisit-elle des génocides et crimes de masse ? Jalon 1 les tribunaux gacaca face au génocide des Tutsis. 1994-2012 Le contexte - Une guerre civile entre deux parties de la population du Rwanda les Tutsis et les Hutus. A partir de l’Ouganda les Tutsis, dirigés par Paul Kagame, tentent la conquête du pouvoir, la majorité hutue est radicalisée par des extrémistes. - La destruction de l’avion du président rwandais, le 6/04/1994, est l’évènement déclencheur attribuée à l’insurrection tutsie d’une extermination massive de la population tutsie et des Hutus modérés. Le génocide a lieu entre avril et juillet 1994 et fait 800 000 victimes. - L’ONU envoie des soldats, essentiellement Français, dans le S-O du pays. L’action des Français est critiquée car leur zone est à la fois un refuge pour les Tutsis et un point de passage pour les Hutus coupables de génocide qui s’enfuient vers la RDC devant l’avancée le Front Patriotique Rwandais de Paul Kagame. Des massacres y ont lieu, les armes y circulent. 2021 le président Macron reconnait l’aveuglement et la responsabilité de la France dans certaines situations. - Un TPI pour le Rwanda est mis en œuvre en Tanzanie en novembre 1994 mais son action est critiquée procédures longues et coûteuses, les principaux responsables n’y sont pas condamnés, les crimes du FPR ne sont pas concernés, les témoins ne sont pas suffisamment considérés … Des accusés sont aussi condamnés dans les pays où ils se sont réfugiés, quand les juridictions nationales sont aptes à entamer des procédures France, Belgique. Au Rwanda, le système judiciaire est incapable de juger des milliers de prévenus. A partir de 2005, des tribunaux participatifs appelés gacaca, inspirés des assemblées traditionnelles, sont mis en place dans tout le pays. Comment les gacaca prennent-elles en charge l’œuvre de justice et de réparation après le génocide ? 1 Les procès sont organisés localement pour juger les habitants coupables. Le génocide n’a pu être organisé qu’avec la participation massive de la population hutue. Ils reprennent la forme des anciennes assemblées locales, sont dirigés par un juge, des chefs locaux et font participer la population. Ce sont des tribunaux populaires qui ont exercé jusqu'en 2012. 2 La procédure privilégiée est celle de la condamnation des coupables mais aussi de la réconciliation par la connaissance précise de tous les évènements. La reconstruction précise du génocide doit souligner les parts de responsabilité du gouvernement hutu, des extrémistes et de la population radicalisée et armée. C’est la solution choisie par le président kagame, meilleure selon lui que l’amnistie générale ou l’épuration revancharde. 3 Les tribunaux ont une grande efficacité, 86% des personnes déférées ont été condamnées. Les critiques portées contre les gacaca concernent les procédures fausses accusations, qualité de la défense pour les accusés, qualité des témoins, pression du gouvernement lorsque les actions du FPR sont évoquées. Bilan il s’agit dans le cas du Rwanda d’une justice réparatrice », d’une réconciliation passant par la connaissance des faits et le jugement des coupables. Cette démarche fut aussi celle de l’Afrique du Sud à la fin de l’Apartheid au milieu des années 1990 avec la commission de la vérité et de la réconciliation. Cette voie s’oppose à celle de la France en 1945 qui a connu les purges, quelques procès exemplaires Pétain et Laval et finalement les lois d’amnistie. Jalon 2 – Le Tribunal Pénal International de l’ex-Yougoslavie 1993-2017 Devant l’impuissance de la communauté internationale à mettre fin aux conflits et aux violences de masse qui les accompagnent, l’ONU crée, en plein conflit, un tribunal afin de faire savoir aux protagonistes qu’ils vont y comparaître le tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie TPIY. Comment le TPIY a-t-il transformé le paysage du droit international humanitaire ? Jusqu’à 26’40 Vidéos HG/ 2000 et aujourd’hui Dossier pages 180-181 1 Le Tribunal est créé en pleine guerre dans l’ex-Yougoslavie 1992-2000, notamment pendant les affrontements entre communautés en Bosnie Herzégovine 1992-1995. La République de Bosnie qui se déclare indépendante est peuplée de Bosniaques, de Serbes et de Croates. Les Serbes de Bosnie, soutenue par la Serbie, font sécession et déclenche la guerre en 1992. Les missions du tribunal sont de montrer aux militaires et politiques de l’ex-Yougoslavie que leurs actes peuvent les conduire devant la justice internationale. Le président Milosevic qui signe les Accords de Dayton en 1995 est mis en accusation dès 1999… 2 Crimes de guerre et crime contre l’humanité, notamment pour nettoyage/épuration ethnique. Les Belligérants, serbes surtout, souhaitant créer des zones ethniquement homogènes, ont déplacé des populations, créé des camps de concentration et commis des massacres. 3 Le bilan semble positif, les principaux acteurs, Slobodan Milosevic, Radovan Karadzic président des Serbes de Bosnie et Ratko Mladic sont mis en accusation et condamnés, pour les deux derniers, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Le TPIY a montré que les militaires et politiques ne sont pas à l’abri de poursuites et de condamnations par des tribunaux. 4 Le dessinateur met en cause l’ONU, notamment l’action des forces armées, les casques bleus. Ces derniers ne pouvant intervenir, parce que leur action était humanitaire soigner et ravitailler les populations civiles, ont laissé se perpétrer les actions en cours massacre de Srebrenica, siège de Sarajevo. Bilan une justice internationale qui a surtout condamné les Serbes et qui a ignoré les exactions commises par les autres camps Kosovars, Croates …, qui n’a pas évoqué la position des forces dans l’ONU pendant la guerre. La paix de 1995 n’a pas empêché la poursuite de l’homogénéisation ethnique des territoires par déplacements souvent définitifs de populations. Une action longue de la justice qui n’a pas permis la réconciliation et la construction d’une mémoire des évènements qui pourraient empêcher de nouvelles violences. Surtout, les TPI fonctionnent que si la communauté internationale s’accorde pour juger les criminels. Depuis, elle a montré son désaccord lorsque plus récemment elle a souhaité juger les crimes commis par les régimes syrien et birman. Le statut de Rome est le traité international qui a conduit à la création de CPI en 1998; La CPI est entrée en vigueur en 2002
EnHistoire‐géographie, géopolitique et sciences politiques : – L’adaptation des sujets de la spécialité HGGSP consiste en un doublement du sujet de dissertation. – Les candidats ont désormais le choix entre deux sujets de dissertation qui portent sur des thèmes différents. – L’étude de document portera sur un thème qui n’est celui d’aucun des deux sujets De 1954 à 1962, la guerre d'Algérie a été le conflit de décolonisation le plus douloureux pour la France. Conquise à partir de 1830, l'Algérie était la seule colonie de peuplement de l'empire français et comptait un million d'habitants européens en 1950. Elle était administrée comme la métropole on y trouvait trois départements. Cependant, les populations musulmanes Arabes et Berbères n'obtiennent pas une réelle égalité des droits ni une représentation politique. Le 1er novembre 1954, le Front de libération nationale FLN lance une vague d'attentats. Le 18 mars 1962, les accords d'Évian sont signés et mettent fin à la guerre. C'est le temps de l'exil pour les Français d'Algérie – les pieds-noirs » – et les Algériens combattant du côté de la France – les harkis ». Sur chaque rive de la Méditerranée, comment s'organise le travail des historiens sur les mémoires de la guerre d'Algérie ? L’oubli et la mémoire officielle En Algérie, présidentialisme et héroïsation - A l’issue du cessez le feu de mars 1962 referendum en Algérie sur autodétermination. 99% des suffrages vont à l’indépendance. - Le FLN se présente comme vainqueur et met en avant figures héroïques qui ont combattu pour l’indépendance. - Le régime militaire de Boumediene, qui accède au pouvoir après un coup d’Etat en 1965, réécrit l’histoire officielle. - 1962 monument à Alger en mémoire des combattants algériens de la Guerre mythe unanimiste. En France, une mémoire officielle d’occultation - Referendum avril 1962 90% des français approuvent la procédure d’autodétermination en Algérie. - On parle d’opération du maintien de l’ordre, de pacification mais non de Guerre. - La fusillade de la Rue d’Isly à Alger en mars 1962 par un barrage de tirailleurs est passée sous silence. - 1968 lois d’amnistie sont votées pour dissimuler culpabilités de l’Etat. Une mémoire d’occultation est mise en place. Mémoires blessées, mémoires occultées Les oubliés de la Libération - Le prisonnier du mouvement nationaliste Messali Hadj et les nationalistes du MNA sont évincés par les forces du FLN - Les principales figures de la guerre d’indépendance sont mises à l’écart Mohamed Boudiaf - Certains combattants pour la libération sont écartés et ne connaissent pas de glorification officielle. Vous verrez tout cela avec un professeur d'histoire ! Des voix s’élèvent en France - Principal groupe de mémoire dans société est celui des soldats français qui sont allé en Algérie 1,5millions marqués par la violence de la guerre, dans les années 1980-1990, ils réclament, en vain, une compensation financière. - L’arrachement à ce qu’ils considèrent comme leur patrie natale, s’ajoute pour le million de pieds-noirs et de harkis, un mauvais accueil en France harkis regroupés dans des camps. - Le nombre d’immigrés algériens augmente pendant le conflit 400 000 en 1962. Comment trouver un professeur d'histoire ? Les meilleurs professeurs d'Histoire disponibles5 27 avis 1er cours offert !5 152 avis 1er cours offert !4,9 13 avis 1er cours offert !4,9 21 avis 1er cours offert !4,9 26 avis 1er cours offert !4,9 15 avis 1er cours offert !5 20 avis 1er cours offert !5 9 avis 1er cours offert !5 27 avis 1er cours offert !5 152 avis 1er cours offert !4,9 13 avis 1er cours offert !4,9 21 avis 1er cours offert !4,9 26 avis 1er cours offert !4,9 15 avis 1er cours offert !5 20 avis 1er cours offert !5 9 avis 1er cours offert !C'est partiLes mémoires de la Guerre d’Algérie 1991-2005 Le tournant de 1991-1992 La mémoire des événements du17 octobre 1961 - La bataille de Paris, 17 octobre 1961, de Luc Einaudi, est un ouvrage qui connaît un retentissement important auprès du public. - 1991 30e anniversaire des événements du 17 octobre 1961 manifestation pacifique organisée par le FLN, en réponse au couvre feu instaurés par les Algériens de Paris, est réprimée par la police française faisant 30 morts. - 1991 Armée Algérienne diffuse des centaines de témoignages + couvertures des archives de l’Armée, de la Justice et de la Police. - 1997 Violences de 1961 mises en lumières lors du procès de Maurice Papon préfet de la police pendant le conflit. - Pour les 40 ans Bertrand Delanoë maire de Paris inaugure la plaque commémorative sur le Pont St Michel à la mémoire de nombreux Algériens tués lors de la sanglante répression de la manifestation pacifique du 17 octobre 1961 ». Le contexte de guerre civile en Algérie - 1991-2002 guerre civile entre gouvernement algérien et groupes islamistes à réveille souvenirs de la guerre d’indépendance et pousse les historiens à s’interroger sur les origines de la violence. - Reconnaissance des courants autres que le FLN ; 1992 Université de Sétif prend le nom de Ferhat Abbas et en 2002 Aéroport de Tlemcen prend le nom de Messali Hadj. Ces deux acteurs, écartés, reviennent à l’honneur. - La violence de la guerre civile permet de revenir sur les atrocités commissent sur les berbéristes et messalistes. - Certains évènements sont révélés comme le massacre de Melouza en mai 1967 où 374 villageois sont égorgés par une unité de l’ALN. Travail des historiens et évolution des mémoires L’évolution de la mémoire officielle - Arrivée de Chirac 1995 permet libération de la parole politique au sujet du conflit. - Monument à la mémoire des victimes civiles et militaires est inauguré en 1996 à Paris par le Président. - Le terme de Guerre est officialisé en 1999. La torture et l’impossible repentance - 2000 déclarations d’utilisation de la torture se multiplient. - Général Aussaresses affirme n’avoir éprouvé aucun regret après avoir torturé à mort des membres du FLN. Des personnalités Algériennes demandent à la France de reconnaître sa culpabilité. Ainsi la légion d’honneur lui est retirée et des sanctions militaires ont été prises. La prise en compte des victimes et le travail des historiens - 5 décembre 2002, Chirac inaugure le Mémorial National de la Guerre d’Algérie. - 5 décembre 2003, journée nationale d’hommage aux morts pour la France. - 25 septembre 2003, journée d’hommage aux harkis en reconnaissance de leurs sacrifices. - Travails communs d’historiens en 2004 B. Stora et M. Harbi publient un livre la Guerre d’Algérie 1954-2004 » - La fin de l’amnésie est diffusée en Algérie et en France. Les mémoires de la Guerre d’Algérie depuis 2005 Une réactivation des mémoires Un enjeu d’abord politique - Février 2005 loi mémorielle voté dans le but de reconnaître le rôle positif de la présence française dans les manuels scolaires. Cette loi relance la guerre des mémoires entre les deux pays mais sera abrogée parla suite. - Président Bouteflika accuse la France de génocide culturel. - Pouvoir en place en Algérie, exerce un contrôle sur les textes des historiens et sur les commandes de livre dans les bibliothèques. - Octobre 2010 Fondation pour la mémoire de la Guerre d’Algérie est inaugurée à Paris elle est boudée par les historiens qui lui reprochent son nom mémé. Un consensus difficile la date de la fin du conflit - La date de la fin pose problème européens d’Algérie refusent de reconnaître la fin de la guerre le 19 mars 1962 dû aux enlèvements à Oran le 5 juillet. - La question du massacre des harkis après le 19 mars est très vive. - Beaucoup de français refusent de célébrer le 5 juillet date d’indépendance. - 2012 50 ans de la fin du conflit mais là encore, chaque groupe mémoriel choisit sa date de célébration. Vers une communautarisation des mémoires ? La mémoire toujours blessée des rapatriés - Résurgence de l’activisme mémoriel dans les familles de rapatriés. - Loi de 2005 montre que la nation est reconnaissante envers les familles qui ont participé à l’œuvre accomplie par la France en Algérie. - Dans le Sud descendance des pieds-noirs beaucoup présente + beaucoup monuments qui rappellent le passé musée histoire de la France en Algérie 1830-1962 à Montpellier, Monument des disparus d’Algérie à Perpignan en 2006. L’activisme du milieu des anciens combattants - En France Film Hors la loi » de Bouchared provoque polémique car il ouvre sur le massacre de Sétif qui se termine le 17 octobre 1961. - 21 juin 2010 manifestation d’anciens combattants de l’armée française à Cannes en mémoire de toutes les victimes de la Guerre d’Algérie. - En Algérie, association ONM et CNEC, tirent leur légitimité des conflits de mémoires entre la France et l’Algérie bénéficient d’avantages publics pensions, crédits + ONM lance une chaîne de TV et une radio consacrée à l’histoire de ce conflit. On comprend ainsi que l'historien ne peut rappeler la mémoire de la guerre d'Algérie qu'en tenant compte de la réalité politique et sociale de chacun des deux États concernés et de leur histoire depuis 1962. Le travail sur les éléments qui prêtent encore à polémique ne pourra cependant se faire que lorsque les archives seront partout accessibles. S6ze07g.
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